L’objectif est clair : en ouvrant ses portes, l’ESAT, déjà très actif dans la vie de Mérignac, souhaite renforcer les synergies avec les acteurs économiques et favoriser les échanges concrets entre milieu protégé et milieu ordinaire.

« En accueillant des entreprises dans notre quotidien, nous créons des occasions d’échanges, décloisonnons l’ESAT et participons à faire évoluer les représentations des deux côtés » explique Pascal Barbe, moniteur à l’ESAT. « C’est aussi une façon différente de renforcer les partenariats que nous avons avec le milieu ordinaire ou d’en créer de nouveaux, sur le long terme. »

L’exemple d’une collaboration forte

Et ça marche ! La preuve : la première entreprise à avoir rejoint le coworking n’est autre que SYDONIOS, fabricant de verres à vin soufflés à la bouche, que l’ESAT accompagne depuis sa création dans le contrôle qualité des produits et pour des opérations logistiques. Depuis près de 6 ans, chaque pièce est inspectée puis conditionnée par les travailleurs, avant d’être expédiée dans le monde entier.

« Cette localisation a du sens, pour nous comme pour l’ESAT. On ne fait pas que partager un espace, que louer un bureau : on partage une dynamique, des valeurs et un savoir-faire. On fait partie de la vie du lieu » raconte Baptiste Larbre, fondateur de SYDONIOS.

Pour ces anciens Lillois, intégrer le coworking des Eyquems était aussi une facilité au quotidien.

« Ici nous sommes près de nos produits et plus réactifs. Je travaille beaucoup en direct avec les équipes de l’ESAT. Nos échanges sont plus efficaces, tout est plus rapide ! Les travailleurs viennent me voir s’ils ont besoin de quelque chose et inversement, je vais les voir 10 fois par jour ! » s’enthousiasme strong.

… qui se renforce !

« Depuis quelques mois, cette proximité nous a permis de renforcer nos collaborations et nos liens » se réjouit Pascal.

L’ESAT assure désormais la préparation des commandes de l’entreprise et a permis à son partenaire un nouveau développement.

« Nous avons pu déployer une nouvelle branche d’activité : le nettoyage de verres » complète Baptiste. « L’ESAT a fait de la place pour notre machine et mis en place une équipe pour nous épauler. Ça nous a permis de passer d’une activité ponctuelle à une activité récurrente, avec le potentiel de chiffre d’affaires et la visibilité que ça implique ! »

Une dynamique gagnant-gagnant

A qui profite l’opération ? A tous ! En décloisonnant le médico-social et le handicap, cette dynamique permet une ouverture d’esprit pour toutes les parties prenantes.

Côté ESAT, ces colocataires ont déjà un impact positif pour les travailleurs. Pouvoir partager avec les salariés des entreprises et rencontrer des gens de l’extérieur nourrit leur curiosité et leur permet de gagner en confiance.

« Nos travailleurs aiment parler de leurs métiers, montrer ce qu’ils font. En échangeant régulièrement avec les entreprises, certains se projettent davantage vers le monde de l’entreprise. On le voit, ça les motive, ils se disent qu’ils peuvent peut-être participer à nos programmes pour découvrir d’autres structures et ils sont encore plus motivés par les animations à l’extérieur ! » ajoute Pascal Barbe.

Par cette action, l’ESAT crée un espace de travail partagé mais devient surtout le précurseur d’une culture commune, inclusive, dans la sphère professionnelle. L’ESAT Les Eyquems pose ici la première pierre d’un modèle qui a du sens !