L’IA fait aujourd’hui partie de nos quotidiens. Une étude de février 2025* révèle que 53% des actifs l’utilisent régulièrement au travail. Les salariés de l’Irsa ne font évidemment pas exception : lors d’un sondage au printemps, 44% d’entre eux disent l’utiliser régulièrement et 12% quotidiennement.
Cette situation présente des opportunités mais aussi des risques dans notre secteur. Pour aller dans le sens de ces nouveaux usages - une évidence pour le Conseil d’Administration - travailler à sécuriser son utilisation est devenu une priorité !
Comment, ainsi, adapter l’IA à nos besoins et aux contraintes du secteur médico-social afin de l’intégrer dans nos quotidiens professionnels ? Plusieurs actions ont été mises en place.
Un séminaire pour identifier les possibilités offertes par l’IA et en prévenir les risques
Un séminaire thématique a été organisé pour l’ensemble des directeurs, chefs d’établissements et Administrateurs de l’association. En complément d’ateliers sur l’histoire de l’IA et sur les différents outils existants, la journée a servi à mettre en lumière les bonnes pratiques de l’utilisation des IA…mais aussi ses biais et ses risques dans nos métiers !
Les participants ont ensuite travaillé collectivement sur les points de vigilance liés à l’utilisation de l’IA au quotidien. Parmi les thèmes abordés, la question du droit et de la protection des usagers (la confidentialité des données, la propriété intellectuelle, la responsabilité…), qui reste le principal frein à son utilisation.
Les biais portés par les IA font aussi l’objet d’une vigilance accrue, car l’IA n'a pas encore assez de données ressources sur les handicaps sensoriels. Elle pourrait développer ou accentuer les inégalités et iniquités de traitements proposés aux usagers. Autant d’enjeux à anticiper pour garantir la confiance.
Toute la question est d’arriver à concilier les risques et bénéfices tout en saisissant l'opportunité aujourd'hui d'impulser collectivement la « bonne IA » dans nos quotidiens professionnels.
Une ressource pour les salariés et les usagers
Mais, tous en sont conscients : une IA bien utilisée peut devenir une ressource inestimable pour l’Irsa !
Dans l’accompagnement des personnes vulnérables, l’IA permettra par exemple la création de contenus pédagogiques plus adaptés à chaque personne accompagnée ou simplement plus variés.
Dans l’accessibilité des informations, elle pourra aussi assister les professionnels de l’Irsa dans la transcription de documents, leur traduction en FALC, par exemple, ou encore créer des vidéos en langue des signes !
L’IA est aussi, et déjà, facilitatrice pour les usagers : une personne déficiente visuelle peut par exemple se servir de l'IA pour obtenir des réponses plus rapidement, sans avoir à passer par la lecture par synthèse vocale.

Crédit photo @sociaform
Encourager et réguler les usages par une charte d’utilisation
Comment alors, dans cette connaissance des risques et des opportunités, impulser collectivement la « bonne IA » dans notre organisation ?
L'association a décidé de mettre en place un Comité de Pilotage en charge d'élaborer la politique associative en matière de transformation numérique. Parmi ses principales missions, le comité de pilotage devra élaborer des règles internes pour encadrer l’utilisation de l’IA, notamment en matière de respect de la vie privée, de propriété intellectuelle et de sécurité des données, identifier les besoins spécifiques de l’association (communication, gestion administrative, collecte de fonds, compensation, etc.) et choisir les outils d’IA adaptés à ces besoins, en privilégiant ceux qui offrent une simplicité d’utilisation et une conformité réglementaire...
En conjuguant innovation et vigilance, l’Irsa fait le choix d’une IA au service des professionnels et des personnes accompagnées. Et participe à écrire le futur de nos métiers.
*6e édition du Baromètre de la formation et de l'emploi 2025 pour CentreInfo par l’Institut CSA.
