Un peu d’histoire…
En 2005, les SAVS sont créés par l’Etat. Accompagnant auparavant uniquement les travailleurs d’ESAT, le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale de l’Irsa s’ouvre alors à de nouveaux publics et élargit son accompagnement à des handicaps et des parcours de vie plus complexes, au-delà de la seule déficience sensorielle : troubles psychiques ou cognitifs, isolement, ruptures… 12 ans plus tard, en 2017, l’Irsa et l’UNADEV décident de mutualiser leurs forces : les deux associations fusionnent leurs services spécialisés dans la mise en place de compensations en lien avec la surdité (pour l’Irsa) et la déficience visuelle (pour l’UNADEV).
Le nouveau service devient vite un véritable service d’accompagnement social, un repère pour ses bénéficiaires, quels que soient leurs besoins.
Le SAVS offre un véritable soutien en accompagnant chaque personne dans son projet de vie : logement, budget, santé ou accès au droit, par exemple. Et toujours dans le respect de son rythme et de sa capacité de décision, sans jamais faire à sa place.
« Nous sommes un point d’ancrage pour les bénéficiaires dans leur vie de tous les jours » explique Laetitia Bouchet, conseillère sociale depuis huit ans. « Si la personne peut et veut faire seule, elle le fait. Si elle a besoin d’un appui humain ou technique, nous cherchons ensemble une solution. Au SAVS, nous travaillons sur l’autonomie, et l’autonomie n’est pas l’indépendance* ! »
C’est cette capacité à s’adapter à chaque situation, dans toutes les dimensions de la vie, qui fait la singularité du service.
7 conseillers « couteaux suisses »
Pour Marion Malgérard, conseillère sociale à l’Irsa depuis 2017, la force du SAVS tient dans la polyvalence de ses conseillers : tour à tour psychologues, assistants sociaux, éducateurs, techniciens… pour trouver des solutions au cas par cas dans tous les domaines de la vie.
« Notre but ultime est de devenir inutile » ajoute-t-elle en souriant. « C’est une réussite quand la personne qu’on accompagne n’a plus besoin de nous car nous avons, ensemble, trouvé la bonne solution pour elle et réussi à la pérenniser ! »
De nombreux partenariats ont pour cela été tissés depuis 20 ans. Le SAVS bénéficie de liens solides avec les secteurs sanitaire, médico-social et de l’insertion professionnelle, avec des associations du secteur culturel, éducatif et pédagogique, ainsi qu’avec tous les établissements de l’Irsa et de l’UNADEV.
Une équipe unie au service de la personne
Au-delà de ses missions, la force singulière et l’esprit du SAVS sont portés par deux valeurs fortes : un fonctionnement en équipe et une capacité d’innovation constante qui lui a permis d’évoluer depuis 20 ans. Pour cela, l’équipe a développé ses propres outils : un briefing quotidien permettant de partager sur les situations, des ateliers réguliers de réflexion ou encore des outils partagés permettant à chaque conseiller d’intervenir auprès des bénéficiaires qui en auraient un besoin urgent.
« On est vraiment dans un questionnement permanent au sein de l’équipe, dans une dynamique de partage entre les professionnelles » reprend Marion Malgérard. « Cela nous permet de faire constamment évoluer nos pratiques, de nous mettre en mouvement. Car, pour nous, questionner n’est pas remettre en question, c’est comprendre une logique pour s’inspirer les unes des autres. »
« On a une vraie volonté d’avancer toutes ensemble, on ne porte jamais seule une situation » reprend Laetitia. « Si je devais résumer le SAVS en un mot ce serait celui-ci : l’équipe. Ou l’ouverture, ouverture vers l’extérieur, ouverture de la confiance en soi, du faire collectif. »
Contractuellement, les bénéficiaires ne sont d'ailleurs pas suivis par une seule conseillère mais par tout le SAVS. Ils peuvent ainsi trouver un soutien à n’importe quel moment. Une force qui a permis au SAVS de surmonter les défis de ces 20 dernières années pour offrir un accompagnement individuel de qualité au plus de 1 000 bénéficiaires accompagnés depuis 2005.
Et demain ?
Bénéficiaires actuels et anciens partagent le même vœu : que le SAVS poursuive sa mission d’ouverture, d’écoute et d’accompagnement vers l’autonomie.
Gaëtan :
« Le SAVS nous tient la main mais surtout il nous pousse à oser si les professionnelles sentent qu’on en est capable. Et elles nous rattrapent si on tombe. Alors osons ! »
Mathieu :
« Pour les personnes sourdes, le SAVS est essentiel. S’il ferme… on plonge. »
Belinda :
« À Paris, je n’ai pas eu un tel accompagnement. Ici, j’ai appris à être plus forte et c’est ce que je porte aujourd’hui. »
Depuis 20 ans, le SAVS a changé des vies.
Et demain ? Continuer à questionner, à inventer, à ouvrir des chemins d’autonomie. L’avenir du service passera par une offre d’accompagnement encore plus large, nourrie de nouveaux projets collectifs – pour de nouvelles victoires, toujours au service des personnes accompagnées.
*La personne AUTONOME décide elle-même de l'organisation de sa vie, donc des actions à réaliser. La personne INDÉPENDANTE a la possibilité de faire seule, mais n'est pas forcément autonome.